Par Macrina Wang, McKenzie Sadeghi et Charlene Lin | Publié le 30 janvier 2025
Le nouveau chatbot d’intelligence artificielle de la société chinoise DeepSeek relaie les positions de Pékin dans 60% de ses réponses à des requêtes portant sur de fausses informations chinoises, russes et iraniennes, selon un audit de NewsGuard.
DeepSeek, une société basée à Hangzhou, a dévoilé son dernier outil d’IA le 20 janvier 2025, et celui-ci est rapidement devenu l’application la plus téléchargée de l’App Store d’Apple, provoquant des pertes record à Wall Street pour les valeurs technologiques américaines.
NewsGuard a testé DeepSeek à l’aide d’un échantillon de 15 Misinformation Fingerprints (ou Empreintes de la Mésinformation), la base de données de NewsGuard recensant les principales infox liées à l’actualité ainsi que leurs réfutations. L’échantillon comprenait cinq fausses informations chinoises, cinq fausses informations russes et cinq fausses informations iraniennes. (Voir la méthodologie de NewsGuard ci-dessous).
Le chatbot DeepSeek a répondu aux requêtes en relayant des récits de désinformation étrangère dans 35% des cas. Dans 60% de ses réponses, y compris celles qui ne répétaient pas le récit faux, DeepSeek a rapporté la position du gouvernement chinois, y compris en réponse à des requêtes ne faisant aucune mention de la Chine.
À titre de comparaison, NewsGuard a testé 10 outils d’IA occidentaux — ChatGPT-4o d’OpenAI, Smart Assistant de You.com, Grok-2 de xAI, Pi d’Inflection, le Chat de Mistral, Copilot de Microsoft, Meta AI, Claude d’Anthropic, Gemini 2.0 de Google et le moteur de réponses de Perplexity — en leur soumettant une fausse affirmation en lien avec la Chine, une fausse affirmation en lien avec la Russie, et une fausse affirmation en lien avec l’Iran. Aucune des réponses des chatbots occidentaux ne mentionnait la position du gouvernement chinois. Les fausses affirmations utilisées sont détaillées ci-dessous.
NewsGuard a envoyé deux emails à DeepSeek fin janvier sollicitant ses commentaires sur ces résultats, mais ceux-ci sont restés sans réponse.